Yann Samama fait partie de ces dirigeants inspirés et inspirants. Inspiré par ses expériences personnelles. Inspirant par son parcours, qui l’a mené à diriger aujourd’hui trois entreprises tournées vers l’informatique : Apollo, Sparks et Maelström.
Comme le premier pas sur la Lune. Quand Yann Samama a posé ses doigts sur un clavier pour écrire sa première ligne de code, un monde nouveau s’est ouvert à lui. « J’ai été saisi par tout le potentiel de l’informatique, la puissance de cet outil », raconte celui qui n’était alors qu’un collégien de quinze ans. Cette première ligne de code, c’est surtout la rampe de lancement d’une fusée qu’il mettra en orbite des années plus tard : Apollo. Le vaisseau amiral d’un groupe basé à Lyon, qui emploie aujourd’hui près de 120 personnes.
En pleine ascension
Yann Samama, 52 ans, a fondé cette entreprise de service du numérique en 2004. Sa centaine d’ingénieurs opère auprès des directions des systèmes informatiques de grandes entreprises. « Refonte d’architecture informatique, développement du cloud… Nous pensons, concevons et construisons les projets IT de sociétés telles qu’Enedis, Adéquat ou encore Eurodisney. » Une quarantaine de clients en Auvergne-Rhône- Alpes font confiance à Apollo qui, en plus de ses sites de Lyon et Grenoble, vient de s’implanter à Paris. Et les activités du groupe décollent. « Avec la crise sanitaire, le monde économique est pleinement entré dans l’ère de la digitalisation. Les entreprises les plus résilientes sont celles qui avaient déjà embrassé le numérique et l’informatique, expose Yann Samama. Nous sommes entrés dans une ère révolutionnaire où s’entremêlent le cloud, la cybersécurité, la blockchain, les objets connectés et le big data. Soit vous adoptez les nouvelles technologies. Soit vous disparaissez. » Mais Apollo n’est jamais que le premier étage de la fusée de Yann Samama. Yann Samama fait partie de ces dirigeants inspirés et inspirants. Inspiré par ses expériences personnelles. Inspirant par son parcours, qui l’a mené à diriger aujourd’hui trois entreprises tournées vers l’informatique : Apollo, Sparks et Maelström.
Double casquette
Avant de devenir capitaine entrepreneur, cet autodidacte a « d’abord commencé sa vie professionnelle chez les autres », dit-il. Originaire de Marseille, il arrive à Lyon en 1987 et obtient son Bac au lycée Jean-Perrin dans le 9e arrondissement. Pressé, il suit six mois de formation pour devenir analyste programmeur en grands systèmes informatiques. Patient, il accepte de faire ses preuves, d’apprendre sur le terrain et de prendre des responsabilités avant de lancer sa propre entreprise. « Je me destinais à exercer mon savoir-faire auprès des banques principalement. Mais dès le début, j’avais envie d’entreprendre », raconte Yann Samama. Programmeur, analyste, puis chef de projet, ce technicien pur, qui a le sens du relationnel, se voit proposer un poste d’ingénieur commercial au mitan des années 90. Là encore, il grimpe au gré de ses expériences dans les diverses entreprises de technologies de l’information qui le débauchent… Et prend la direction générale d’une dernière entreprise, avant de faire le grand saut. « Grâce à mon parcours, j’ai développé une vision à la fois technique, commerciale et managériale, explique Yann Samama. Avec Apollo, je voulais créer l’entreprise dans laquelle je rêvais de travailler, où la vente ne prime pas sur la mission à effectuer dans une entreprise. Je souhaitais un modèle social où les profils techniques et commerciaux travaillent ensemble. »
Toujours plus haut
Seul dans un bureau de 6 m², il lance Apollo avec 10 000 euros en poche. Il décroche son téléphone, démarche les entreprises une par une pour leur proposer de développer leurs applications et leurs architectures logicielles. Pas à pas, Apollo grandit. « Rapidement, mes clients ont sollicité des formations pour leurs propres équipes informatiques. J’ai donc décidé de développer des offres complémentaires. » Ainsi naît Sparks formation, le deuxième étage de sa fusée, en 2006. L’organisme propose aujourd’hui un catalogue de plus de mille formations techniques, assurées par 2 800 formateurs indépendants partout en France, afin de développer les compétences des services informatiques des entreprises clientes d’Apollo. Fort de cette expérience, Yann Samama récidive en 2018 en créant Maelström, un cabinet de recrutement de fonctions informatiques. Là encore, pour proposer une offre complémentaire. Apollo, Sparks, Maelström, trois étages d’une fusée qui génère aujourd’hui 11 millions d’euros de chiffre d’affaires. Yann Samama prévoit le doublement de ses effectifs cette année. La fusée semble bien lancée.