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Nouvelles missions : Les opportunités liées à la facture électronique

Alors que la facture électronique se prépare dès à présent, en vue des prochaines échéances du 1er juillet 2024 au 1er janvier 2026, de nouvelles missions font leur apparition. Nicolas Débiolles, Vice-président du Conseil régional, revient sur ces opportunités à venir.

Nicolas Débiolles, Vice-président du Conseil Régional
Vous présentez ces missions sous trois grandes familles distinctes, n’est-ce pas ?

Oui ! Il y a d’abord les missions d’accompagnement à la mise en place de la facture électronique. Selon la typologie des clients, il s’agit d’un véritable audit des process internes, des logiciels mis en place et de leur interopérabilité avec les futures plateformes.

Ensuite, nous allons accompagner nos clients sur leurs nouvelles obligations liées à la facturation électronique. Ils auront besoin de notre appui pour la gestion des transmissions vers ou depuis les plateformes, la mise à jour des statuts des factures sur les plateformes, la gestion des obligations de déclarations des données de transaction et des données de paiement…

Enfin, il y a toutes les missions favorisées par la facture électronique, mais qui existaient déjà. Ce sont les missions liées au suivi du tableau de bord et au full service par exemple. On avait du mal à vendre ces pratiques parce qu’on manquait d’informations en temps réel. Demain, tout le flux sera rapidement reçu, nous pourrons ainsi le restituer au plus vite et être pertinents sur des prestations de ce type.

Nous aurons aussi beaucoup plus d’informations renseignées. Nous serons donc bien plus pertinents dans nos conseils. Par exemple, lorsque la facture électronique sera en place, quantité et prix unitaire de l’énergie seront détaillés. On aura alors l’occasion de préciser à notre client, si son poste d’énergie a augmenté de 10 %, que la moitié par exemple de la hausse est liée à sa consommation et qu’une autre partie est due à l’augmentation du prix du kilowattheure. Or aujourd’hui, on ne dispose pas de l’information à la source pour expliquer en détail et extraire les quantités. Le traitement doit donc se faire manuellement.

Pourquoi cela changerait le quotidien des cabinets ?

Nous allons susciter de nouveaux besoins chez les clients ! Certes la mise en place de la facture électronique est un peu compliquée, mais une fois opérationnelle, nous allons nous faire plaisir avec une exploitation de la data au service du conseil apporté à nos clients. Nous avons récemment expliqué cette réforme aux étudiants des Master Contrôle de gestion et audit organisation et Master CSE de l’IAE de Lyon avec Octavie Véricel.

Les étudiants étaient très intéressés par ces nouvelles missions qui vont se développer dans nos cabinets ; au sein desquels il y aura aussi du changement avec moins de collaborateurs chargés de la saisie pure de factures, mais davantage de personnes missionnées pour gérer les flux, émettre et régler les factures à nos clients, avoir des suivis de gestion, apporter des analyses plus précises. Cela représente, pour moi, des opportunités énormes, puisque nous avons un potentiel de développement du chiffre d’affaires.