Une belle opportunité pour les experts-comptables
Grand nombre de dirigeants, ne disposant pas des moyens nécessaires ou n’ayant pas le besoin d’embaucher à temps plein, se tournent vers un directeur ou un responsable administratif et financier (DAF-RAF) externalisé pour soutenir la croissance de leur entreprise. Les experts-comptables, en particulier, ont tout intérêt à se lancer dans ces missions. Julie Pernot, qui réalise cette activité depuis près de huit ans, en est le parfait exemple.
« Aider ses clients à performer et à grandir. » Tel est le rôle d’un directeur administratif et financier (DAF), résume Julie Pernot. Après avoir commencé sa carrière en cabinet, puis en entreprise, l’expert-comptable lyonnaise a choisi de se mettre à son compte en 2016 (Ixia Conseil). Depuis, elle intervient dans diverses entreprises pour réaliser des missions de DAF, en plus de ses prestations comptables dites « traditionnelles ».
Une activité qui représente plus de la moitié de son occupation professionnelle et que Julie segmente en deux axes selon les besoins des dirigeants.
Des missions récurrentes ou occasionnelles
« Je suis amenée à réaliser des missions diverses selon la temporalité. Pour des projets ponctuels, lors de levées de fonds, de l’acquisition et de la cession d’entreprise, de la mise en place d’outils (gestion de trésorerie, tableaux de bord), de la recherche de financement, ou même du coaching de jeunes DAF…», énumère-t-elle. En parallèle, l’expert-comptable accomplit également des missions qui durent plusieurs mois, voire des années.
Allant de la production de reportings mensuels jusqu’à la supervision d’une équipe comptabilité-gestion, en passant par l’accompagnement stratégique de l’entreprise. « J’accompagne la croissance de la société jusqu’à ce que le dirigeant ait besoin d’un professionnel à temps plein. Je participe au recrutement et réalise la passation avec le nouveau DAF salarié, et je sors de la collaboration à ce moment-là », raconte Julie.
Une posture bien particulière
Ces situations poussent la Lyonnaise à adopter une attitude spécifique à son statut. « C’est une approche différente de celle d’une mission d’expertise comptable classique. Souvent, on me perçoit dans l’entreprise comme une salariée. Je suis vraiment intégrée aux équipes et la plupart du temps, je suis membre du comité de direction, décrit-elle. Aussi, cela implique de comprendre les interactions et le rôle des collaborateurs, ainsi
que l’écosystème et le business model de la société. » En tant que non-salarié, la parole est beaucoup plus libre, ce qui permet de challenger les équipes. C’est un point très apprécié des chefs d’entreprises. Et il existe de nombreux autres avantages. « Ce sont des missions très diversifiées et à forte valeur ajoutée. Et je constate vraiment au fil de l’eau ce que j’apporte à l’entreprise. »
Une légitimité à défendre pour les experts-comptables
De plus, le marché, bien que concurrentiel, est dense et en pleine expansion. Les experts-comptables ont toute légitimité à exercer ce rôle. « Nous disposons d’un éventail de compétences (sociales, juridiques, fiscales, en gestion, etc.). Du fait de notre expertise globale, nous sommes idéalement positionnés pour accompagner les clients dans ce type de missions », assure Julie. Cependant, il est essentiel de disposer d’un cabinet expérimenté, organisé, disponible et réactif, puisque les missions peuvent être chronophages et nécessitent une certaine maturité et agilité, prévient-elle. Il est notamment difficile de déléguer à des collaborateurs juniors. « La posture et l’organisation sont donc des facteurs clés pour réussir dans ce domaine. »