Flexibilité et productivité en cabinet, un mariage qui « fait sens »
Faut-il travailler plus pour gagner plus ? Si ce célèbre slogan reste en vogue dans la bouche de nombreux dirigeants, de nos jours, la tendance semble plutôt de miser sur une nouvelle formule, plus à cheval sur les conditions de travail et le bien-être au bureau. Nous pourrions la résumer par : travailler en liberté et en flexibilité pour plus d’efficacité. Ou pour nos lecteurs les plus à l’aise avec la langue de Shakespeare : Work smarter, not harder. Dans le sillage de cette nouvelle manière d’exercer, un cabinet d’expertise comptable de la région s’est récemment montré des plus novateur en instaurant la semaine de quatre jours. Une initiative familière de nos amis islandais, mais qui reste majoritairement en expérimentation dans l’Hexagone.
Semaine de quatre jours, tout le monde y gagne ?
Il faut remonter en décembre 2022. Date à laquelle l’une des associées d’Olivier Sucrot, expert-comptable associé et président du cabinet Qintens, lui a soufflé cette idée. Mise en place depuis début mai, la semaine de quatre jours semble depuis avoir conquis l’ensemble du cabinet. « Nous avons soudé nos collaborateurs afin de savoir si cette proposition allait leur convenir. La réponse a été quasi unanime. C’est un grand OUI ! », s’exclame l’expert-comptable de 53 ans. Sans obligation pour les équipes déjà en place, cette mesure deviendra, lors des recrutements, un impératif auquel devront se soumettre les nouveaux salariés.
Selon moi, nous avons besoin d’un meilleur équilibre de vie
Olivier Sucrot, expert-comptable
Bonne nouvelle ! « Aucun problème ou limite à déclarer jusqu’à présent, confie Olivier Sucrot, qui ne voit que des avantages dans cette semaine raccourcie. L’organisation est très facilement réalisable. Près de 80 % de l’effectif ont franchi le pas et des signes avant-coureurs montrent que ce chiffre va prochainement augmenter. Selon moi, nous avons besoin d’un meilleur équilibre de vie. Il existe un temps pour le bureau et un temps à l’extérieur. Aujourd’hui, le fait de raccourcir la semaine permet de faire plein de choses à titre personnel, de donner du sens à nos missions et d’être dans de meilleures conditions physiques et psychologiques, donc être plus efficace. Les équipes sont très confiantes », affirme-t-il.
Et d’ajouter : la semaine raccourcie, couplée au télétravail, donne une véritable flexibilité qui s’inscrit dans un programme de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) évident ! Avec quatre jours de travail, dont deux en TT conservés, nos collaborateurs évitent la fatigue de longs trajets tandis que notre structure réduit son empreinte carbone.