Certes, le contrôle qualité représente une obligation déontologique à laquelle doit se soumettre chaque professionnel. Il s’agit néanmoins d’un efficace levier pour améliorer son organisation et mettre en place des bonnes pratiques. Cette obligation évolue au fil du temps et selon les nouvelles modalités instaurées. La dernière campagne remonte à 2022, avec l’instauration du suivi à court terme d’observations. Ses objectifs : limiter les re-contrôles, favoriser le suivi des mesures correctives des contrôles qualité ayant relevé des manquements graves et répétés, maintenir le dialogue avec les confrères et ne pas les délaisser jusqu’à la prochaine venue d’un contrôleur qualité. Une nouveauté qui porte déjà ses fruits, à en croire l’évolution du nombre de re-contrôles, qui est passé de 4 % à 2 % en une année.
Pour autant, quelques points peuvent entre être perfectionnés, juge Éric Chaloin, président de la commission contrôle qualité de l’Ordre. « À travers ces statistiques, on relève un besoin d’actualisation de lettres de mission, qui revient régulièrement. Sans compter certaines lacunes qui demeurent sur la lutte anti-blanchiment (LAB), constate-t-il. Quelques points de vigilance supplémentaires permettraient d’éviter de nombreuses observations. »
| Contrôle qualité 2022 en chiffres : 255 experts-comptables contrôlés 208 jours de contrôle qualité 212 sociétés concernées 245 lieux visités |
| Résumé des contrôles en 2022 : 16 % sans observations (12 %) 52 % avec recommandations (63 %) 30 % avec observations (21 %) 2 % re-contrôle (4 %) |
| Zoom sur les observations et recommandations : 58 % sur l’actualisation de la lettre de mission 35 % sur le rapport 30 % sur l’acceptation et le maintien de la mission 27 % sur la lutte anti-blanchiment (LAB) 24 % sur la documentation des travaux 20 % sur la délégation et la supervision 15 % sur l’indépendance 10 % sur le maintien des compétences 9 % sur le système qualité |