Pour gérer une équipe à distance, les règles de management doivent être regardées de bien plus près car il manque toute une partie de l’information non verbale, souvent capitale. Zoom avec Jean-François Lurol sur les bases de réussite de management à distance.
Le succès du management à distance repose à la fois sur le manager et sur le managé. « Plus le managé est autonome et expérimenté, plus la gestion sera simple. Si la personne à manager est un junior, il faudra redoubler de cadre et de méthodologie pour sécuriser la relation », explique Jean-François Lurol.
Premier point de vigilance : le cadre
« Le cadre n’est pas forcément autoritariste, il doit juste être bien tenu et bien expliqué. Il peut être souple à condition qu’il soit clairement exposé et clairement respecté. Des dérogations sont toujours possibles mais elles doivent être explicitées, sinon c’est la porte ouverte au débordement. »
La question de l’écoute
« Le manager doit développer sa capacité d’écoute attentive car la distance renforce les risques d’incompréhension. J’écoute la personne jusqu’à la fin, je l’aide à reformuler et je pose des questions. Éviter aussi les pièges comme l’interprétation ou la comparaison. »
Prudence avec les écrits
« Face à un problème, la tentation d’écrire dans le chat ou d’envoyer un mail est une solution de facilité souvent source de problèmes car elle manque de nuances. Il est donc impératif de régler tout dysfonctionnement en tête à tête. »
Choisir un type de management adéquate
« Les deux types de managers les plus à l’aise à distance sont le délégatif, qui est souvent expérimenté, a confiance en lui et en les autres pour déléguer tranquillement, et le participatif, à condition d’avoir en face de lui des personnes suffisamment autonomes. Pour le persuasif et le directif, méfiance, manager à distance va être beaucoup compliqué. »